breves d'histoire de l'art

DOSSIERS :
  • La Venus de Milo
  • Pablo Picasso et l'autoportrait au XXième siècle
  • La Bande Dessinée
  • Botero versus Giacometti
  • Marcel Pinas




La Venus de Milo



Description : La Vénus de Milo est une célèbre sculpture grecque 
datant d’environ 100 ou 200 ans  av. J.-C. 
Certains pensent qu’elle représente la déesse Aphrodite (Vénus pour les Romains).
Découverte en 1820 dans l’île de Milo, d’où son nom.
Elle est actuellement conservée au musée du Louvre.

La petite histoire : La statue est découverte en 1820 à Milo, une île de la mer Égée,

par un paysan à la recherche de pierres pour bâtir un mur autour de son champ.
Lorsqu’il découvre la statue, elle n’a déjà plus de bras.
Beaucoup de chercheurs se demande alors dans quelle position ils pouvaient bien être.



Détournement et déclinaisons : 
La célébrité de la Vénus de Milo a poussé
bien des artistes à s’en inspirer et a la détourner,
de Salvador Dali à René Magritte en passant par Niki de Saint Phalle, elle a été l’objet de nombreuses interprétations, parodies ou hommages.












Pablo Picasso

Pablo Picasso (1881-1973), comme Henri Matisse fut l’un des premiers à s’intéresser aux masques africains qui firent leur apparition en Europe avec la colonisation. Les demoiselles d’Avignon furent l’une des premières toiles s’inspirant directement de l’art « nègre ». Picasso traversa les ¾ du XX° siècle. Cette exceptionnelle longévité lui permit d’explorer différentes voies. Parmi les périodes les plus importantes, la période bleue, dans laquelle Picasso représente la misère humaine dans des teintes froides, a les faveurs du public, mais c’est la période cubiste qui a fait sa notoriété. Picasso, mais aussi son ami Georges Braque (1882-1963) et d’autres artistes comme Juan Gris

Les différentes périodes de Pablo Picasso :
1895-1900 : période naturaliste
1901-1904 : période bleue
1905-1907 : période rose
1908-1911 : période cubiste
1912-1914 : période décorative
1915-1925 : période réaliste classique
1926-1945 : période surréaliste
1945-1973 : période récapitulative, pendant laquelle il fait la synthèse de toutes les formes précédentes…
développèrent une vision du monde dans laquelle ils essayèrent de montrer plusieurs dimensions d’un même objet. Comme pour le fauvisme, c’est un mot d’esprit de Louis Vauxcelles qui donna le nom au mouvement en parlant des « petits cubes » de Braque…

 


Pablo Picasso, 
Autoportrait bleu, 
huile sur toile












Pablo Picasso, 
Les demoiselles d'Avignon, 1907,
huile sur toile, 244 x 234 cm

Pablo Picasso, 
Guernica, 1937,
huile sur toile,
351 x 782 cm









L'autoportrait au XX° siècle

 
Repères historiques, l'autoportrait avant le XX°s 
Genre particulier, l'autoportrait est la représentation par l'artiste lui-même de son propre corps. Longtemps ce fut un genre caché, les artistes dissimulant leur visage dans les personnages d'une foule. Puis c'est devenu un exercice à part entière, très pratique puisque, devenant son propre référent, l'artiste n'a plus besoin de faire appel à un modèle extérieur. C'est l'occasion pour de nombreux artistes de sonder leurs sentiments, leurs émotions, leur âme, d'observer et d'étudier les effets du temps et du vieillissement, de questionner leur identité à travers des jeux de travestissement par exemple...


Parfois, c’est leur visage que les artistes peignent, dessinent ou gravent. Et leur regard ? Un regard qui regarde qui les regarde ? D'autres se représentent avec palette et pinceaux.
L’autoportrait : manifeste, trace, testament, message, note d’humour. L’autoportrait au XXème siècle, siècle de l’individualisme, de la psychanalyse, acte d’affirmation et de révélation, écho de l’Histoire tourmentée du siècle.

Le genre de l’autoportrait fait écho à la multitude des écoles artistiques et des modes de représentation du siècle. Cela comprend aussi bien des autoportraits figuratifs et des œuvres abstraites baptisées «  autoportraits », ou encore, des autoportraits peints à 30 ou 50 ans de distance.

Les variations foisonnent: Autoportrait de face, de dos, à l‘envers (Georg Baselitz), nu (Egon Schiele), double ou dans un miroir (César), déguisé (Cindy Sherman), triple (Norman Rockwell), modifié (Orlan).
 
 





Georg Baselitz, 
Zero pour le peintre, 2005,
gravure sur bois, 67 x 50 cm.
 






Tony Cragg, 
Autoportrait avec un sac, 1980,
objets en plastiques vissés au mur.
  



Keith Haring, 
Sans titre (autoportrait), 1989,
aluminium peint.
















Des autoportraits aussi qui n’ont que faire d’être des portraits. Tony Cragg compose le sien avec des bouts de plastique, Henry Moore ne dessine que ses mains, Keith Haring n’est qu’une silhouette découpée…
 
L’autoportrait est le plus intense révélateur de l’identité de l’artiste, des formes par lesquelles il s’affirme, s’efface et pose la question ultime :" Qui suis-je ? "
 



 


Un cas particulier: Pablo Picasso;
une vie en autoportraits...






Autoportrait aux cheveux courts 
Barcelone, 1896 (15 ans)
Huile sur toile 46.5 x 31.5 cm
Museu Picasso, Barcelona
 



Autoportrait mal coiffé
Barcelone, 1896 (15 ans)
Huile sur toile 32.7 x 23.6 cm
Museu Picasso, Barcelona



















Autoportrait
Barcelone, 1899-1900 (18 ans)
Fusain sur papier 22.5 x 16.5 cm
Museu Picasso, Barcelona
 





Autoportrait: Yo
Paris, 1901 (20 ans)
Huile sur carton 54 x 31.8 cm
John Hay Whitney Collection, NYC
 






Autoportrait « Yo, Picasso »
Paris Printemps 1901 (20 ans)
Huile sur toile 73.5 x 60.5 cm
Collection privée, N.Y.C., États-Unis
 
 





Autoportrait
Paris, printemps 1906 (25 ans)
Huile sur toile 27 x 19 cm
Gellman Collection, Mexico City
 





Autoportrait
Paris, été 1906 (25 ans)
Huile sur toile 39 x 30 cm
Héritiers de Picasso
 






Autoportrait à la palette
Paris, été/automne 1906 (25 ans)
92 x 73 cm Huile sur toile
The Philadelphia Museum of Art
 







Autoportrait
Paris, été 1907 (26 ans)
Huile sur toile 56 x 46 cm
Národni Gallery, Prague






Autoportrait
Montrouge, hiver 1917-18. (36 ans)
Crayon sur papier 34 x 26 cm
Collection privée











 




L'artiste devant sa toile
Paris, 22 mars 1938 (57 ans)
Fusain sur toile 130 x 94 cm
Musée Picasso, Paris
 






Autoportrait
Royan, 11 août 1940 (59 ans)
Crayon sur papier 16 x 11 cm.
Museum Lugwig, Cologne
 







Homme assis (autoportrait)
Mougins, avril 1965 (84 ans)
Huile sur toile 99.5 x 80.5 cm
Propriété de Jacqueline Picasso

 





  Homme assis (autoportrait)
Mougins, 26 décembre 1966 (85 ans)
Crayon sur papier 55 x 46 cm
The Hakone Open-Air Museum, Tokyo
 








Autoportrait (tête)
Mougins, 30 juin 1972 (91 ans)
Crayons 65.7 x 50.5 cm
Fuji Television Co Gallery, Tokyo
 







Autoportrait
Mougins, 2 juillet 1972 (92 ans)
Craie et crayon 65.5 x 50.2 cm
Collection privée
 






Autoportrait
Mougins, 28 juin-4 juillet 1972 (92 ans)
Crayons, gouache et lavis sur papier
65.7 x 50.5 cm, Collection privée


















LA BANDE DESSINEE

COMMENT FAIRE UNE BANDE DESSINEE ?
Avant de commencer à dessiner, il faut d’abord s’interroger sur tous les éléments qui constituent la BD (cases, bulles, etc.) et qui sont porteurs de sens. Il convient donc de se poser les questions suivantes:


1/ Quelle histoire ?
La technique du scénario de bande dessinée relève davantage de la littérature que des Arts visuels; cela peut être étudié avec le professeur de Français. Le plus simple pour commencer est de partir d’une histoire existante: mythe ou conte.

2/ Quels décors et quels costumes pour les personnages ?
Il existe beaucoup de documentation sur internet et dans les livres. Vous pouvez aussi être aidé du professeur d’Histoire-Géographie.

3/ Quels plans ?
Un plan est une portion d’espace découpée par un cadre. Chaque plan révèle des indices qui servent à raconter l’histoire. Voici les plans principaux et leurs fonctions:





Le plan d’ensemble.

Il montre le décor, cela permet de situer le lieu et l’époque où se déroule l’action.






 
Le plan moyen.
Montre l’action du personnage, vu de la tête aux pieds.








 
 
Le plan américain.
Le personnage est coupé au niveau des cuisses.
C’est le plan traditionnel des scènes de duel dans les westerns.






 Le plan rapproché.
Montre un discours ou une discussion.

C’est un plan souvent utilisé pour cadrer les présentateurs du journal télévisé, ou dans les films lorsque l’on montre un dialogue entre deux personnages. Le personnage est coupé à la taille.



Le gros plan.
Montre l’expression du personnage, coupé au niveau du visage.

Très utilisé au cinéma pour insister sur une émotion: peur, colère, joie, tristesse, etc.




La vue en plongée.
Le personnage est vu de dessus, il est dominé par le spectateur.

Permet d’évoquer l’idée d’infériorité, d’accablement, et parfois de solitude, de danger, etc.



 
 
La vue en contre-plongée.
Le personnage est vu de dessous, il domine le spectateur. Cela évoque l’idée de supériorité, de puissance ou de majesté, ou encore d’arrogance, de mépris, etc.
La visée oblique
La «caméra» pivote, la ligne d’horizon est inclinée.

Cela donne l’idée de déséquilibre ou de trouble, de douleur, panique, peur, etc.





4/ Quelle forme pour les cases ?
La forme des cases (ou vignettes) qui contiennent les images est porteuse de significations. La taille de la case peut montrer l’importance d’un personnage par rapport à son environnement. La case peut aussi subir des transformations pour renforcer le sens de l’image qu’elle contient:


5/ Quelle forme pour les bulles ?
Les bulles (ou phylactères) qui contiennent le texte peuvent adopter de multiples formes pour donner un sens nouveau aux paroles des personnages.

6/ Quelle taille pour le texte ?
La taille du texte inscrit à l’intérieur des bulles évoque la hauteur du ton de la voix:

7/ Quelles onomatopées ?
Les onomatopées sont des mots inventés pour reproduire des sons. Exemple: «BANG, PAF, BANG, BOUM», etc. Ces «sons visuels» sont généralement accompagnés de petits signes visuels qui complètent leur sens: les pictogrammes.
8/ Quelle dominante colorée ?
La présence d’une couleur dominante dans une image a souvent une valeur expressive ou symbolique, elle permet de renforcer les ambiances dramatiques.




BOTERO versus GIACOMETTI
 
Le suisse Alberto Giacometti (1901-1966) et le colombien Fernando Botero (1932)
sont tous deux des peintres et sculpteurs du XXième siècle, pourtant leur styles sont très différents.
 
BOTERO, Sculptures :
Nous pouvons voir que les sculptures de Botero représentent des personnages très gros, aux formes arrondies. Selon Botero cette utilisation du volume rend ses statues sensuelles et généreuses.
 
GIACOMETTI, Sculptures :
Nous pouvons voir que les sculptures de Giacometti représentent des personnages très maigres, aux formes longues. Ce que Giacometti veut mettre en avant, c’est la solitude et la fragilité de l’homme. Au lieu de tailler dans une masse jusqu’à la forme souhaitée, il part d’une ossature de métal à laquelle il ajoute de la matière (argile par exemple). 

Les différences entre les sculptures de Botero et celles de Giacometti :
Botero sculpte des personnages très ronds et généreux et Giacometti sculpte des personnages effilés et fragiles.

Leurs points communs :
Les expressions des personnages ne sont pas travaillées, on ne sait pas ce qu’ils pensent. Ce qui est important pour ces deux artistes c’est le volume des corps, rond pour l’un et maigre pour l’autre.